« Nous devons modifier nos pratiques et supprimer les emballages en plastique »
Publié par ELECTRO DEPOT le | Mis à jour le
L'enseigne ELECTRO DEPOT, engagée dans une démarche de RSE depuis plusieurs années, vise à supprimer l'emballage en plastique de ses produits marque propre d'ici 2025, comme l'indique Gregory Ammeloot, responsable du service design et packaging des produits by ELECTRO DEPOT.
Vous ambitionnez de ne plus utiliser de plastique pour les emballages en 2025, pourquoi ? Quels produits cela concerne-t-il ?
Le plan Zéro Plastique est une composante de notre engagement (fixé en 2020) de réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre par produit vendu d'ici 2030. Nous voulons agir sur la fabrication, sur l'écoconception, sur le transport. Nous visons aussi le reconditionnement, permettant de réemployer des biens plutôt que d'en racheter des neufs. Et il est également possible de réduire et de supprimer (à terme) les emballages en plastique de nos produits, d'autant que cela peut être mis en oeuvre assez rapidement. D'où l'idée de s'engager sur le ZERO PLASTIQUE d'ici trois ans.
Pour le moment, cela concerne les emballages de tous les produits en dehors des produits très volumineux (gros électroménagers ou téléviseurs par exemple). Ces derniers sont en effet protégés par du polystyrène durant les phases de transport entre l'usine de fabrication et le magasin, en passant par les entrepôts de stockage, dans lesquels les produits sont empilés les uns sur les autres. Et il n'existe pas encore d'alternatives efficaces à l'emballage de protection en polystyrène pour ces gros produits.
Vous êtes en cours de recherche afin de trouver des solutions ?
Tout à fait, nous invitons nos partenaires (tant les usines que les fournisseurs) à imaginer des alternatives. Nous pouvons les aider, mais comme ils maîtrisent leur chaîne logistique et de fabrication, ils connaissent mieux les contraintes que nous. Ce n'est pas toujours évident !
La bonne surprise, en revanche, c'est que certains reviennent vers nous pour nous proposer des solutions. Ils comprennent les enjeux et pourquoi nous avons à modifier nos pratiques. Toutefois, il faut tester les emballages alternatifs dans différentes conditions, au niveau du stockage, au niveau des transports... Et cela prend du temps !
En ce qui concerne les produits plus petits, comment tenir votre objectif ?
Cela est plus rapide, car il est plus facile de protéger un produit plus léger, par exemple une enceinte Bluetooth. On peut utiliser à la place du plastique des matériaux plus vertueux, comme la cellulose moulée, le carton ondulé ou alvéolaire. Évidemment, c'est plus simple quand il s'agit de nouveaux produits, car on inclut nos exigences dès le départ dans le cahier des charges.
Pour les produits plus anciens, et nous en avons plusieurs centaines, cela demande plus de temps, forcément. D'abord, nous avons à analyser la composition des emballages et à calculer leur poids. Ensuite, il faut que les fournisseurs sautent le pas et répondent à nos demandes. Cela ne se fait pas du jour au lendemain. Il faut qu'ils puissent mesurer les surcoûts ou les gains éventuels, se réorganiser, changer de partenaires, si cela est nécessaire. C'est plus ou moins rapide en fonction des réticences ou du niveau de maturité de chacun sur le sujet. En tout cas, nous les accompagnons, si cela est nécessaire.
Par ailleurs, et cela peut se faire presque dans l'immédiat, nous demandons aux fournisseurs de supprimer les emballages plastiques inutiles, à l'instar du sachet de protection de la notice ou du câble d'alimentation, ou encore du cerclage en plastique autour des boîtes.
Avez-vous eu besoin de sensibiliser vos équipes pour expliquer votre projet ?
En général, l'enjeu est bien compris pour l'emballage inutile. Là où il a fallu sensibiliser nos équipes, et nos partenaires, c'est plutôt sur le remplacement des plastiques de protection par des matériaux différents. Il a fallu préciser quel était notre objectif et quels étaient les résultats en matière de réduction des émissions de carbone. Désormais, tout le monde, en interne, est convaincu.
On est en mouvement par rapport à l'ambition de l'entreprise en matière de RSE. Au campus (siège des services d'appui), mais aussi dans les magasins. Les équipes sur le terrain peuvent également être forces de propositions et nous faire des retours en cas de suremballage de tel ou tel produit, par exemple. En tout cas, en ce qui concerne l'emballage de nos produits marque propre. Pour les autres produits, nous pouvons toutefois sensibiliser les marques partenaires...