Mieux informer les citoyens devient essentiel si l'on veut changer les comportements !

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Mieux informer les citoyens devient essentiel si l'on veut changer les comportements !
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Si le Covid est devenu une des préoccupations majeures des citoyens, il n'en a pas pour autant effacé l'importance que revêt à leurs yeux la nécessité de protéger l'environnement et de lutter contre le changement climatique.

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Si le Covid est devenu une des préoccupations majeures des citoyens, il n'en a pas pour autant effacé l'importance que revêt à leurs yeux la nécessité de protéger l'environnement et de lutter contre le changement climatique. En fait, les préoccupations nouvelles ne remplacent pas les anciennes, elles viennent plutôt s'y ajouter, c'est bien là la complexité de notre époque. Ainsi, si en 2013, 75% des Français estimaient que " nous nous dirigions vers une catastrophe environnementale si nous ne changions pas nos habitudes ", ils étaient 86% en 2020.

Pour autant, leurs comportements ayant un impact sur l'environnement n'ont pas tant changé, les intentions d'agir n'ont que peu évolué en 7 ans, entre 2014 et 2021 : +3 points sur les économies d'énergie (48% vs 45) ou +4 pts sur celui de limiter sa consommation de manière générale (51%). Le domaine dans lequel les intentions ont le plus évolué sont les transports et l'utilisation des mobilités douces à la place de la voiture (+7 pts).

Un phénomène d'écart entre le discours et les actes

Le " say-do gap " des Anglo-saxons est désormais bien connu, il est le reflet de l'acceptation de l'enjeu du changement climatique, et en même temps de la difficulté à le traduire (même si ses manifestations sont déjà bien réelles) dans un comportement quotidien de court terme. Nous sommes loin de la notion de " consom'acteurs " qui a pu être développée : si certains individus sont certes impliqués, une partie de nos concitoyens a encore tendance à se déresponsabiliser et attendre avant tout des actions de la part des autorités publiques et des entreprises, plutôt que des consommateurs et citoyens.

Il reste donc encore fort à faire pour embarquer le consommateur dans des comportements plus vertueux. Au-delà des nombreux freins (psychologiques, matériels...) et leviers (allant du plus coercitif via la règlementation, au plus doux via les nudges), un des points essentiels reste encore de les convaincre réellement de l'utilité de leur engagement en augmentant leur motivation intrinsèque.

Un levier majeur : l'information

Si le changement climatique est débattu depuis de nombreuses années, le sujet reste encore malheureusement flou. Dans l'esprit du consommateur, tout ce qui a trait à l'environnement (bio vs non bio, pollution, plastique, gaz à effet de serre, etc) se mélange quelque peu, avec pour ligne directrice que tout cela fonctionne ensemble dans un flux uniforme vertueux. Ainsi ce qui est bio sera forcément bon contre le changement climatique, omettant que certains légumes et fruits bio peuvent être cultivés sous serre chauffée l'hiver, occasionnant donc des GES.

Il convient tout d'abord de continuer à expliquer et démontrer la cause humaine du changement climatique : si seuls 7% des Français nient encore le changement climatique, un quart d'entre eux (25%) continuent à penser qu'il n'est pas d'origine humaine (les deux-tiers - 68% - affirment qu'il l'est). Il paraît en effet difficile d'agir si l'on n'est pas convaincu de cela.

Ensuite, mieux informer sur les gestes qui impactent le plus le changement climatique. Les individus reconnaissent eux-mêmes être perdus : seuls 8% des Français savent " tout à fait " ce qu'il faut faire à leur niveau pour lutter contre le RC (et 47% " plutôt ") : comment agir si l'on n'est pas convaincu de l'impact de son geste ? On observe également un écart important entre les perceptions des individus sur ce qui impacte le changement climatique, et l'impact réel (le " believe-true gap ", selon nos mêmes amis). Ainsi, beaucoup surestiment l'impact du recyclage des emballages (action jugée la plus impactante par 59% de répondants, parmi une dizaine testée), alors qu'ils sous-estiment à l'inverse l'impact de la voiture (17%) ou de l'avion (21%).

Il convient donc désormais de communiquer de manière claire pour lever les doutes et informer qualitativement les citoyens et consommateurs des gestes efficaces à effectuer. Vaste programme qui concerne l'ensemble des acteurs : les autorités publiques, gouvernements et collectivités locales, les médias, les entreprises, les ONG et associations, etc. Certes la diversité des acteurs peut permettre de maximiser l'écho, mais il conviendrait également de communiquer de manière claire et cohérente sur les mêmes priorités.




 
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