L'écologie, critère déterminant des Français pour leur logement
Publié par Louise Cartier, journaliste le | Mis à jour le
Alors que la réforme sur l'affichage des DPE est rendue obligatoire depuis le 1er juillet 2021, l'agence immobilière Liberkeys dévoile une étude sur la place prise par la dimension écologique dans le choix de logement des Français réalisée en partenariat avec Poll&Roll.
Alors qu e les diagnostics de performances énergétiques sont désormais plus fiables et opposables aux vendeurs d'un bien depuis le 1er juillet, l'agence immobilière Liberkeys a souhaité mettre en évidence l'importance du critère écologique pour les Français et leurs impacts sur leurs choix immobiliers. Dans cette étude réalisée en partenariat avec Poll&Roll pour Liberkeys réalisée auprès de 1000 répondants représentatifs de la population 18 ans et plus française entre le 25 et le 29 juin 2021, il ressort que l'indice DPE est considéré comme une caractéristique très importante ou assez importante du choix de logement pour 84% des Français qui souhaitent vivre dans un logement noté C au maximum.
A noter que d'après le ministère de la transition énergétique, cela ne représente malheureusement qu'un quart des logements en France. Selon l'âge, on observe même que si les sujets en lien avec la thématique environnementale sont plus présents chez les jeunes, l'indice DPE est un critère de choix plus important pour les 50-65 ans (88%) que pour les autres tranches d'âge : 84% pour les 35-49 et 82% pour les 18-34 .
Pour les Français, les deux critères qui qualifient le mieux l'impact écologique d ' un bien sont l'isolation (49%) et le fait d'être équipé d'un système d'alimentation à énergies renouvelables (41%) loin devant les autres modalités. Les critères qui sont les plus facilement actionnables au niveau individuel sont pourtant nettement moins cités que ceux concernant le bâti.
Ainsi, le tri (22%), le chauffage respectueux de l'environnement (18%) et l'éclairage (15%) sont loin derrière l'alimentation énergétique et l'isolation. Le poids accordé à tous ces critères varie toutefois en fonction des tranches d'âge et des régions concernées. L'étude indique aussi que les 50-65 ans sont davantage préoccupés par l'isolation (54%) que les 18-34 ans, pour qui isolation et système d'alimentation écologique ont une importance équivalente (respectivement 44% et 39%). De la même manière, si en région parisienne les acquéreurs s'intéressent d'abord à l'isolation (54%) et ensuite au système d'alimentation (41%), le rapport s'inverse dans le Sud-Ouest (47% pour le système d'alimentation contre 36% pour l'isolation).
Aussi, l'impact écologique semble être de plus en plus présent dans l' esprit d es Français et dans les choix immobiliers qu'ils opèrent. En effet, près de 40% d'entre eux indiquent avoir déjà réalisé des travaux pour rendre leur habitation plus écologique ou ont prévu d'en effectuer. Les hommes semblent être plus concernés par ces sujets avec 43% qui ont réalisé des travaux ou prévu d'en réaliser alors que ce pourcentage chez les femmes est plus faible (33%).
De nombreux sondages montrent que les Français sont de plus en plus sensibles à la question environnementale, et l'étude Liberkeys tend à le confirmer lors de l'achat d'un bien. Pour 23% des Français, l'achat d ' un bien à impact écologique réduit n'a strictement aucune incidence sur son prix. Mais on note que 45% des Français sont prêts à dépenser au moins 6% de plus pour un bien qui satisfait leurs critères et même 1/3 d'entre eux qui sont prêts à payer 20% plus cher un logement moins énergivore. Un écart de 5% entre deux biens similaires est pourtant significatif dans son positionnement marché, l'agence immobilière considère que c'est le seuil entre un bien au " juste prix " et un bien surévalué.
Là encore, les chiffres diffèrent selon l'espace géographique pris en considération. En effet, les citadins des grandes agglomérations de plus de 100 000 habitants semblent davantage disposés à dépenser plus pour un logement à faible impact énergétique que les habitants des petites agglomérations et des communes rurales. Selon l'âge, des disparités existent également puisque les 18-34 ans sont prêts à faire plus d'efforts financiers pour acquérir un bien plus écologique (79%) que leurs aînés et près de 2/3 d'entre eux seraient prêts à dépenser jusqu'à 10% supplémentaires.
Enfin, plus globalement, 84% des Français pensent que le caractère écologique d'un bien est un atout lors de sa revente et qu'il permet de vendre plus rapidement (57%) voire plus cher pour 27% d'entre eux. Avec une homogénéité des réponses sur cet aspect en fonction de l'âge, cela tend à montrer que l'ensemble des Français sont conscients du poids de l'impact écologique d'un bien lors de la revente de ce dernier. Ils sont majoritairement prêts à consentir des efforts financiers pour s'offrir un bien moins énergivore et si nécessaire, initier des travaux de rénovation pour bénéficier d'une plus-value à plus ou moins long terme.