Supergreen invente la basket végétale
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Par Emilie Kova, journaliste Ces chaussures de ville vegans et éco-responables sont fabriquées à base de résidus de plantes et de fibres ...
Par Emilie Kova, journaliste
Ces chaussures de ville vegans et éco-responables sont fabriquées à base de résidus de plantes et de fibres de légumes.
Dans un monde ou les matières polluantes sont encore largement utilisées, Carole Beauverger et Lionel Le Floch, les fondateurs de Supergreen , ont la conviction que la chaussure de demain sera végétale et vertueuse. Alors, en avril dernier, en plein confinement, ils lancent une campagne de financement participatif de leur premier modèle : une chaussure de ville en fibres de maïs et sève d'arbre.
L'enthousiasme généré autour des valeurs Supergreen a été tel qu'il les a conforté dans leur vision. Après de nombreux encouragements et une demande massive d'une basket qui aille autant aux femmes qu'aux hommes, ils inventent une basket végétale mixte au style épuré.
A base de fibres de maïs, elle se décline en monochrome blanc ou avec des détails beiges ou noirs. Durable et respirante, elle est certifiée Oeko Tex 100 garantissant l'absence de substances nocives pour la santé et l'environnement. Elle est vegan et labellisée PETA. Le maïs utilisé pour leurs chaussures n'est pas à destiné à l'alimentation. Il est cultivé pour produire de l'énergie renouvelable sous forme de bioéthanol et de biomatériaux (colle, papier, lessive, peinture..) mais aussi des matériaux biodégradables type vaisselle jetable ou encore sacs de caisse.
"Le maïs est aujourd'hui une véritable alternative à la pétrochimie. C'est une plante aux fibres naturelles solides et souple. Le maïs est aussi une ressource renouvelable et relativement peu gourmande en eau si on la compare à l'élevage bovin ou à la culture du coton", précisent les fondateurs de Supergreen.
La semelle de la basket est constituée de matières recyclées allant de déchets de gomme à des résidus de liège et de riz, un melting-pot visible à l'oil nu sur le dessous de la semelle. Chaque détail est éco-conçu. La doublure intérieure est en fibre de bambous et les lacets en lin 100% naturel. Le tout est assemblé à la main dans un atelier près de Porto.
La marque est très attachée à transformer l'achat compulsif en achat réfléchi afin d'éviter toute surproduction inutile. C'est pour cela que le modèle sera disponible uniquement en précommande et qu'aucune paire supplémentaire ne sera produite.
A terme, le binôme, souhaite créer un laboratoire associant biochimie et mode pour créer les chaussures les plus locales et biodégradables possibles, toujours avec style et... une pointe d'humour :