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[Tribune] Eco-responsabilité : votre entreprise agit-elle pour protéger l'environnement ?

Publié par Stéphane Gillet, DG France chez SAP Concur le - mis à jour à

Depuis le début des années 2000, la législation impose aux entreprises françaises de mettre en place des mesures pour la protection de l'environnement. Dans le même temps, nombreuses sont celles qui ont déjà engagé des démarches volontaires. Et cela ne devrait que s'intensifier.

Depuis le début des années 2000, la législation impose aux entreprises françaises de mettre en place des mesures pour la protection de l'environnement. Dans le même temps, nombreuses sont celles qui ont déjà engagé des démarches volontaires. Et cela ne devrait que s'intensifier, face à des enjeux grandissants et des salariés de plus en plus sensibles à l'impact environnemental de leur entreprise.


Mon entreprise est-elle consciente des enjeux écologiques ? Fait-elle attention à son empreinte carbone ? S'intéresse-t-elle à l'impact de sa politique voyage sur l'environnement ? Prend-t-elle sa part de responsabilité en matière de développement durable ? Autant de questions que les salariés se posent sur leurs entreprises.

Désormais, près de huit voyageurs d'affaires sur dix seraient plus enclins à travailler pour une entreprise intégrant la durabilité dans sa politique de déplacements. Des enjeux qui concernent les citoyens en tant que salariés mais aussi en tant que consommateurs. Dans son nouveau rapport "Greener Consumers Demand Sustainable Brands", Forrester indique que 57% des Français disent passer plus de temps à penser au changement climatique qu'avant la pandémie. Cela implique de faire des choix avisés à titre privé et de prendre des décisions éclairées au travail, pour soutenir le développement durable.

Dans le futur, la conscience écologique des entreprises et surtout la mise en place de solutions devraient se développer. Comment ? En instaurant des politiques et des pratiques en interne visant à réduire l'impact environnemental, mais aussi en mesurant leur efficacité.


Sensibiliser les collaborateurs à l'impact de leurs déplacements

Qu'il s'agisse d'un déplacement pour un événement, un rendez-vous, une réunion de travail ou encore une formation, les enjeux du voyage d'affaires sont considérables en matière d'impact environnemental. Avant la pandémie, l'industrie du voyage était responsable d'environ 5 % des émissions mondiales de carbone et, selon Statistica, les voyages d'affaires représentaient près d'un tiers de tous les voyages dans des pays comme les États-Unis.

Si la plupart des collaborateurs se disent enthousiastes à l'idée de reprendre leurs déplacements professionnels une fois les restrictions levées, ils sont conscients que les pratiques vont certainement changer à l'avenir. Alors que 39 % reconnaissent que la durabilité des déplacements professionnels ne leur est jamais venue à l'esprit, 67 % s'attendent néanmoins à prendre moins souvent l'avion au cours des 10 prochaines années du fait des enjeux environnementaux.


Les outils de T&E ont un rôle à jouer

Dans ce contexte, les entreprises doivent repenser les conditions du voyage d'affaires, mais aussi sensibiliser leurs collaborateurs à ce sujet. Ce qui fonctionne le mieux actuellement ? Les mesures d'incitation, dispositif le plus efficace selon 50 % des décideurs de voyages d'affaires, ainsi que les outils d'évaluation de la durabilité de différents modes de transport et d'hébergement (46%).

Depuis le début de la crise sanitaire, la politique voyage a été repensée et modifiée pour des raisons essentiellement basées sur la sécurité et les restrictions budgétaires. Cependant, 75 % des entreprises n'ont pas fait évoluer cette politique sur le plan RSE (réduction des émissions de CO2 notamment).

Pourquoi justement, ne pas en profiter pour intégrer également des critères environnementaux ? Cela semble d'autant plus opportun que les outils de T&E favorisent les mesures d'incitation. Ils permettent à la fois d'envoyer des notifications à un collaborateur lors de sa réservation pour le sensibiliser au mieux sur ses choix. Ils l'informent également sur les différentes alternatives à sa disposition et l'impact écologique de chacune d'elles pour l'encourager à privilégier certaines options : choisir un vol direct plutôt qu'un vol en correspondance, préférer le train à l'avion pour certains déplacements, favoriser la visioconférence dans certains cas, opter pour un véhicule hybride, etc.

Il semble d'ailleurs que les salariés y sont favorables : 97 % d'entre eux se disent prêts à allonger leurs trajets au profit d'options plus durables. Enfin, grâce à l'analyse des données, les outils de T&E délivrent des indicateurs liés à l'empreinte carbone de tel ou tel déplacement, au même titre que des indicateurs de performance. Une bonne façon, en somme, de changer sa façon de voyager.


Des actions au quotidien

Bien évidemment, la conscience écologique d'une entreprise va bien au-delà de la sphère du voyage d'affaires. Nombreux sont les sujets dont une organisation doit s'emparer pour optimiser son impact environnemental : réduction et recyclage des déchets, diminution de la consommation énergétique, réalisation d'un bilan écologique, économie d'eau et d'éclairage, préférence pour les circuits courts, etc.

Toutes ces actions, aussi efficaces soient-elles, n'auront que peu d'effets si l'entreprise ne sensibilise pas ses collaborateurs à cet enjeu. C'est pourquoi il incombe à l'organisation de communiquer au quotidien, voire d'instaurer régulièrement des événements sur le thème de l'environnement.



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