Baromètre Act for now : les collaborateurs attendent beaucoup de leur employeur
Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
L'éco-anxiété est un phénomène qui touche de nombreux salariés. Ils demandent de plus en plus que les entreprises s'engagent vraiment pour le vivant et la planète. Celles-ci ont intérêt à s'y mettre : cela peut jouer sur leur attractivité.
Les entreprises n'ont plus le choix. Elles doivent prendre en compte les envies des salariés, de plus en plus conscients de l'ampleur du changement climatique. Beaucoup en sont convaincus : il faut faire évoluer nos comportements et nos modes de vie. Selon le Baromètre Act for now, dont les résultats ont été dévoilés le 13 septembre au salon Produrable, cela peut les perturber, dans leur quotidien, à la maison ou au bureau. Les femmes et les hommes ressentent impuissance (65 %), colère (52 %), angoisse (39 %) et déprime (25 %) si l'on se fie à cette étude. Certains vont même jusqu'à perdre de la motivation au travail.
D'où l'importance, pour les employeurs, de s'y intéresser sérieusement. D'autant que les collaborateurs attendent beaucoup de leur société ; ils sont assez sévères, d'après le sondage (enquête représentative sur 1 000 salariés de 20 à 50 ans, réalisée du 28 juin au 4 juillet 2022). S'il fallait noter l'engagement de leur entreprise sur la transition écologique, les répondants leur donneraient la note de 6/10. Si certains ont plus de 8/10, 4 compagnies sur 10 obtiennent moins de 5 points sur 10.
Engagement réel des entreprises
Pourtant, on le sait, en agissant pour le vivant ou en limitant les émissions de gaz à effet de serre, une entreprise peut gagner en attractivité. D'ailleurs, 45 % des jeunes diplômés aiment s'assurer que leur potentiel futur employeur soit réellement aligné sur leurs valeurs avant de signer tout contrat - c'est leur premier critère de choix devant la rémunération. Beaucoup de jeunes ne veulent plus travailler pour des pollueurs, 36% des jeunes diplômés déclarent avoir renoncé à accepter un poste pour cette raison (ou alors ils le feront).
Ne pas tricher. Pour Charlotte Briand, présidente de Greendeed.fr (qui accompagne les entreprises) et d'Act for now, « l'engagement doit être réel, visible et partagé au quotidien par l'ensemble des collaborateurs ». Les sociétés sont invitées à favoriser les pratiques écoresponsables qui sont visibles (comme favoriser le covoiturage, allonger la durée de vie des équipements numériques, opter pour le train plutôt que l'avion, systématiser une offre végétarienne à la cantine etc.). D'autant que cela peut inciter les collaborateurs interrogés pour l'étude à s'y mettre, tant au bureau qu'à leur domicile.