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Label antigaspillage : bientôt les premières certifications

Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à

Manny Becerra

Chaque année, la France détruit 10 millions de tonnes de nourritures, des champs aux assiettes. Le gouvernement a annoncé vouloir réduire ce gâchis de 50 % d'ici 2025.

Via la loi Agec (antigaspi), votée en 2020, l'exécutif a créé un label national antigaspi. Label que Bérangère Couillard, secrétaire d'État chargée de l'écologie, a officiellement lancé lors de sa visite, le 1er mars au salon de l'Agriculture, à Paris.

L'idée : valoriser les acteurs luttant contre le gaspillage des aliments. Et en premier lieu le secteur de la distribution (responsable de 14 % de ce gaspillage), en particulier les grandes et moyennes surfaces, les grossistes et les métiers de bouche, comme les boucheries, les boulangeries ou les primeurs. Dans un second temps, l'idée sera de se tourner vers la restauration collective et commerciale. Puis les industries agroalimentaires pourront s'en emparer et demander la certification, à leur tour.


Améliorer les pratiques

Les actions de sensibilisation, de gestion des stocks, les dons des invendus seront autant d'initiatives à récompenser au travers du label. Il y a quelques semaines, Phénix avait annoncé vouloir accompagner les acteurs pour les aider à obtenir ce sésame.

Beaucoup de points de vente ont encore du mal à valoriser l'ensemble des invendus. « Avec une certification à trois niveaux, le label vise non seulement à mettre en avant les acteurs les plus engagés dans la démarche antigaspi (mais aussi à proposer) un plan d'amélioration continue aux entreprises se lançant dans la démarche », explique Pierre-Yves Pasquier, fondateur de Comerso, présent le 1er mars au lancement de la certification, Porte de Versailles. Comme il le précise sur LinkedIn, « le 1er cycle de certification va pouvoir démarrer » sous peu.