Maisons du Monde : des voyages pour « transformer » des collaborateurs
Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
Le fonds de dotation Maisons du Monde foundation envoie chaque année des salariés tirés au sort au plus près des projets de reboisement soutenus par l'entreprise. Des voyages de sensibilisation au plus près des associations locales, qui "valent le coup".
Le départ est donné le 10 octobre. Pendant dix jours, un groupe de huit collaborateurs de Maisons du Monde séjournera en Équateur dans la forêt amazonienne aux côtés de l'association de reforestation Ishpingo et au plus près des populations locales, les Indiens Kichwas. Un « solidaritrip », selon le terme de Maisons du Monde, qui vise à véritablement impliquer les collaborateurs à la stratégie RSE globale du groupe.
Concrètement, l'entreprise vise à leur faire découvrir les projets de reboisement et de préservation des zones naturelles fragilisées qu'elle soutient dans le monde, et ce, au travers du fonds de dotation Maisons du Monde foundation, lancée fin 2015 (mais sous sa forme actuelle depuis 2021). « Nous sommes convaincus, note Rémi-Pierre Lapprend, directeur de l'engagement RSE, du rôle citoyen d'une entreprise, au-delà de la nécessaire réduction de l'impact environnemental. » D'où l' "engagement de mécénat visant à sauvegarder les forêts aux quatre coins du monde", notamment là où la déforestation est à l'oeuvre. En particulier en Amérique du Sud, donc.
Sur ce continent, au coeur de l'Amazonie, les salariés de Maisons du Monde, tirés au sort pour faire partie de la délégation, participeront au projet de reforestation, mis en oeuvre avec les populations locales, qu'ils seront amenés à rencontrer. C'est vraiment l'idée : que les salariés puissent se rendre compte des actions soutenues par l'employeur. « On leur propose un voyage extraordinaire de sensibilisation, loin des routes touristiques, précise Rémi-Pierre Lapprend. Cela permettra de faire de nos collègues de véritables ambassadeurs », convaincus par les limites planétaires et l'empreinte laissée par les activités humaines.
On s'interroge. L'impact carbone du déplacement vaut-il le coup, au final ? Rémi-Pierre Lapprend comprend la question, mais assure que oui, car « les retombées seront importantes, autant que les bénéfices ». C'est-à-dire que « les voyages peuvent vraiment transformer » celles et ceux ayant la chance d'en faire partie. Potentiellement, ajoute-t-il, « certains auront l'occasion de découvrir ou mieux saisir les enjeux climatiques et de biodiversité sur place ». Et, d'après Marion Vallot, cheffe de projet communication et sensibilisation à l'environnement Maisons du Monde Foundation, qui se rend en Colombie la semaine prochaine, « il y a ce besoin de transparence auprès des collaborateurs, qui contribuent au chiffre d'affaires de Maisons du Monde ».
Cette initiative n'est pas une première. 200 collaborateurs de l'entreprise se sont déjà rendus à plusieurs endroits du monde, dernièrement en Indonésie et au Sénégal, des zones déforestées, souvent en raison de la surexploitation. Et en France aussi, notamment au niveau du massif des Maures et sur l'île Saint-Honorat, dans la Baie de Cannes. Maisons du Monde indique également soutenir des projets de préservation des arbres et accompagne, par exemple, le Conservatoire Méditerranée partagé, une association visant à protéger la "biodiversité cultivée".