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À peine 30 ans et déjà à la tête de leur entreprise éco-responsable
Publié par Louise Cartier, journaliste
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Soucieux de l'importance de respecter la planète, des conditions de travail ou encore du bien-être, ces entrepreneurs à l'aube de la trentaine propose un nouveau modèle, engagé et éthique. Focus sur Mathilde de Sacy & Clémentine Girard, Paula Miquelis, Mathilde Blettery & Simon Nicolas.
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Clémentine Girard & Mathilde de Sacy, fondatrice d'Olly - 29 ANS
Olly, c'est une histoire d'amitié avant tout. Mathilde et Clémentine se rencontrent pendant leurs études et partent ensemble en échange universitaire à Berlin. C'est là qu'émerge l'idée de Olly. Passionnées de mode et écolo, elles cherchent à mieux consommer et se mettent en quête de lingerie éco-responsable. Ne trouvant rien qui corresponde à leurs attentes, elles profitent d'un cours d'entrepreunariat pour imaginer la marque de leurs rêves. A la fin du semestre, elles sont tellement enthousiastes et convaincues par leur projet qu'elles décident de le concrétiser et de lancer en 2017 leur propre marque de lingerie, Olly pour " Organic & Lovely Lingerie. Yours.".
Elles choisissent la lingerie, un vêtement que l'on porte à même la peau, sur une zone sensible et il est donc particulièrement important de porter des matières saines. Enfin, car lorsque l'on souhaite s'habiller éthique on peut facilement se tourner vers l'occasion et trouver de jolis manteaux, sacs ou robes chinés, mais pour la lingerie c'est plus compliqué. Convaincues que c'est dans la lingerie que l'offre éthique est la plus nécessaire et pourtant la moins développée, Mathilde et Clémentine se lancent dans ce secteur, souvent jugé difficile. Il leur faudra quasiment deux ans pour passer du projet académique au crowdfunding. Aujourd'hui et en quatre années d'existence, Olly compte plus de 6000 client(e)s à travers le monde, est passé de 4 à 50 modèles et à multiplié par 3 son CA entre 2019 et 2020.
"Nous ne voulons pas sacrifier le style au profit de l'éthique : pour nous, il était hors de question de devoir porter des culottes de grand-mère pour être écolo ! Nous avons donc créé la marque qui répondait à notre idée de la lingerie parfaite : confortable, éco-responsable mais aussi féminine et sexy. Nous avons créé des modèles intemporels qui mettent en valeur le corps des femmes sans rien sacrifier à l'éthique ni au confort", expliquent les fondatrices.
"Nous ne voulons pas sacrifier le style au profit de l'éthique : pour nous, il était hors de question de devoir porter des culottes de grand-mère pour être écolo ! Nous avons donc créé la marque qui répondait à notre idée de la lingerie parfaite : confortable, éco-responsable mais aussi féminine et sexy. Nous avons créé des modèles intemporels qui mettent en valeur le corps des femmes sans rien sacrifier à l'éthique ni au confort", expliquent les fondatrices.
Paula Miquelis, co-fondatrice du Conscious Festival - 30 ANS
Après des études en école de commerce, Paula commence sa carrière en banque d'investissement. Mais le hiatus est trop grand entre ses valeurs et son secteur d'activité. Son tempérament humaniste et engagé la rattrapent vite : elle prend conscience de son impact sur les autres et l'environnement qu'elle voit comme une seule et même entité. Une prise de conscience qui définira sa vocation : un an et une dépression plus tard, Paula commence un deuxième master qui lui fait découvrir l'entrepreneuriat social, cette possibilité de créer des entreprises à impact et lucratives.
Elle part alors en Asie pour devenir consultante en développement durable auprès de multinationales telles que Danone, MANE, Procter & Gamble, Standard Chartered... Elle devient experte en création de partenariats impactants entre entreprises sociales et solidaires et grands groupes. Son passage par la chaîne "National Geographic Live" lui permet aussi de maîtriser l'art du storytelling en utilisant la vidéo et la photo au service de récits inspirants.
En Asie, elle rencontre Stéphanie Dickson, organisatrice d'évènements qui après avoir passé quatre ans à travailler pour une agence de marketing et d'événementiel international, s'est récemment lancée dans l'entrepreneuriat à impact positif. Elle raconte : " Lorsque nous nous sommes associées, nous étions déjà bombardés d'infos anxiogènes liées au réchauffement climatique, au plastique dans les océans, à la mode comme étant une des industries les plus polluantes et corrompues... Nous avons essayé de trouver des solutions mais trouvions soit des media / évènements très/trop corpo, soit militant-fatalistes. Nous avons donc décidé de créer un espace de partage et de paroles plus chaleureux, inclusif, alliant justice sociale et environnementale, bien-être et notre capacité à faire du bien autour de nous.C'est ainsi que le Conscious Festival est né il y a cinq ans, d'abord à Singapour, puis Hong Kong. Et c'est toujours cette envie qui nous anime alors que nous installons notre événement à Paris pour la première fois fin septembre 2021. "
Le Conscious Festival organise sa première édition Parisienne à La Caserne du 23 au 26 septembre 2021.
Mathilde Blettery et Simon Nicolas, fondateurs d'Ubac - 27 & 29 ANS
Mathilde Blettery et Simon Nicolas ont fondé Ubac, une marque de baskets responsables en 2018 à Saint Nicolas des Biefs dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Leur ambition : concevoir des baskets quasiment intégralement en matières naturelles et recyclées, et notamment en laine recyclée, une première au monde.
Méconnue et très peu utilisée, cette matière possède pourtant de nombreuses qualités. Encore fallait-il savoir la mettre en valeur ! Et grâce à deux entreprises historiques du Tarn, la Filature du Parc à Brassac et la société André Calvet à Castres, la laine recyclée devient une fibre neuve, 98% moins impactante pour l'environnement, tout en évitant d'épuiser les réserves de la planète.
" Je souhaitais devenir avocate pour défendre des causes qui me semblait juste avant de me rendre compte que le meilleur moyen de changer les choses était d'entreprendre. C'est vraiment une belle aventure qui ne cesse de m'enrichir et de me challenger car tout est à réinventer dans l'industrie textile ", s'enthousiasme Mathilde. Et Ubac ne s'arrête pas là et continue d'innover en proposant une nouvelle basket à base de chanvre.
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