Des entreprises peuvent agir pour réduire leur consommation de déchets et réaliser une économie
Depuis 2018, l'entreprise Take a waste accompagne les grandes entreprises dans la mise en place de tri et de réduction de leurs déchets. Plus particulièrement, les groupes multisites dans la restauration, l'hôtellerie et la santé. La société le remarque, de nombreuses initiatives sont mises en place sur le terrain pour éviter, le plus possible, de mettre des biens à la benne. En voici 3 exemples.
Je m'abonneNote de la rédaction : Sollicitée par Ekopo, l'équipe de Take a waste valorise, dans la tribune ci-dessous, trois actions mises en place au sein d'entreprises visant à réduire le nombre de déchets. Le texte ainsi que les intertitres ont été proposés par le cofondateur Alexis Lemeillet et la responsable marketing et communication Katia Stolarczuk.
Les chaussons à la demande : l'idée de l'Hôtel du Golf de l'Ailette, à Chamouille, dans l'Aisne
Depuis plus de deux ans, les chaussons ne sont plus automatiquement distribués dans 29 chambres sur 57 (pour les chambres de moyenne gamme), mais demeurent disponibles sur demande à la réception de l'hôtel. Un écriteau indique à présent : « Allez à la réception si vous souhaitez des chaussons. »
L'initiative a été prise pour des raisons environnementales et économiques. C'est que les client.es qui les demandent sont tout d'abord rares (moins de 1 sur 10), et la durée de vie de ces chaussons demeure très courte (1 à 2 jours en moyenne). La démarche a permis de réduire fortement la quantité de chaussons jetables, soit environ 7 000 paires économisées par an.
Petit-déjeuner responsable : l'initiative portée par l'Hôtel-restaurant Le Faisan Doré, à Fontenai-sur-Orne, au sein de la commune d'Écouché-les-Vallées, dans l'Orne.
Le restaurant Le Faisan Doré a mis en place trois initiatives de réduction des déchets pour le petit-déjeuner. L'équipe s'est mise en relation avec des producteurs, pour se fournir en lait et en beurre, dans l'idée de ne plus avoir de briques de lait et de micro-beurre. Ils sont remplacés par des bidons de dix litres et du papier sulfurisé. Le beurre en vrac permet de diminuer le gaspillage alimentaire. Le restaurant, ensuite, confectionne des confitures maison, également en vrac. Et invite les clients à commander leur menu la veille.
Cette démarche a été mise en place au moment des restrictions liées au Covid-19. L'établissement s'est rendu compte qu'il y avait moins de gaspillage de nourriture. D'une part du côté des clients, mais également de leur côté. Le buffet a été supprimé, et le restaurant adapte en effet les quantités en fonction des demandes des uns et des autres, notamment pour la vinnoiserie. Autant d'actions permettant en outre de réaliser une économie.
La seconde vie du matériel médical : Envie Autonomie, une entreprise présente dans toute la France
Envie Autonomie propose dans toute la France du matériel médical reconditionné. Remettant en bon état d'usage tout type d'équipements médicaux (comme le fauteuil roulant, le déambulateur, le lit médicalisé, etc.), l'entreprise les revend au grand public à des prix accessibles. Elle favorise également la réinsertion en recrutant des personnes éloignées du marché du travail, et constitue ainsi le premier réseau solidaire et engagé en France de magasins de matériel médical. Créée en 2015, Envie Autonomie compte aujourd'hui 16 agences partout en France et souhaite ouvrir jusqu'à 29 agences d'ici cinq ans.
Aujourd'hui, il n'existe pas de filière mature pour la récupération et la réutilisation des équipements médicaux en France. Le matériel finit encore majoritairement jeté. Or, on estime pourtant que 30 % d'entre eux pourraient avoir une seconde vie après un processus de remise en état (en tout cas, selon L'Echo circulaire) Un décret de loi AGEC sur le remboursement par la sécurité sociale du matériel médical reconditionné est attendu en cette fin d'année 2022.