Printemps écologique : une boîte à outils pour aider les entreprises à bifurquer
Publié par Philippe Lesaffre le - mis à jour à
L'éco-syndicat Printemps écologique présente, le 9 mars, sa nouvelle boîte à outils à destination des salariés de PME. L'objectif : qu'ils et elles puissent se mobiliser en vue de la transformation écologique et sociale de leur entreprise.
Depuis 2020, Printemps écologique accompagne la transformation écologique et sociale des organisations via le comité social et économique (CSE), soit l'instance de représentation du personnel au sein de l'entreprise. Le 9 mars, à l'Académie du Climat, à Paris, l'organisation vise à présenter une boîte à outils à destination des salariés d'entreprises de moins de 300 personnes. L'idée : leur proposer des solutions, des leviers d'action afin de pousser les sociétés à réduire leur impact environnemental, mais surtout à se transformer. Comme l'indique Armand Blondeau, membre de l'équipe de l'écosyndicat, « beaucoup veulent agir au sein de leur organisation... » Mais ce n'est pas toujours chose aisée. Car les priorités ne sont pas toujours forcément établies par les directions de façon globale...
Parfois, observe Armand Blondeau, "la RSE se pratique d'en-haut, au sein des directions, mais sans impliquer les salariés. Ce qui peut conduire à de la frustration des uns et des autres"... Parfois, les entreprises n'investissent pas et laissent les collaborateurs "agir de leurs côtés sans aménager, par exemple, leur temps de travail".
Comment les entreprises s'engagent-elles ?
Avec cette boîte à outils, libre d'accès, Printemps écologique entend donner des clés, et en premier lieu afin d'aider le personnel à identifier notamment les postes les plus émetteurs au sein des structures. L'idée c'est que le personnel puisse se rendre compte de ce que les activités de la structure représentent. Les émissions indirectes (le scope 3, dans le jargon) sont très souvent beaucoup plus importantes que les plus directes (scope 1 et 2). Montrer, ensuite, que les collaborateurs peuvent agir, à commencer par la question de la sensibilisation.
L'écosyndicat entend interroger les uns et les autres : comment leurs entreprises s'engagent-elles ? But du jeu : savoir si la bifurcation sociale et environnementale est vue comme une menace ou plutôt comme une opportunité. La deuxième piste est à privilégier, la bifurcation, Printemps écologique, en tous les cas, l'appelle de ses voeux. Pour Armand, il convient de "réduire la pression sur les ressources naturelles", en inventant de nouveaux modèles. Sans oublier d'améliorer les conditions de travail de ses salariés, leur apporter plus de bien-être... La clé de tous les succès !