[Tribune] Adopter un mouton Sheep pour sauver la planète
Faire du client un influenceur et l'impliquer dans la conception écoresponsable de produits via le parrainage des moutons : c'est le pari de la DNVB Sheep Inc.
Je m'abonneEn 1943, le monde découvrait le Petit Prince avec cette phrase culte : " S'il vous plaît... dessine-moi un mouton ! " En 2021, l'animal est toujours à la pointe de l'actualité avec la DNVB anglaise Sheep Inc. Dans une industrie en pleine transformation, l'entreprise se positionne depuis sa création, en 2019, comme la première marque du secteur à être "empreinte carbone négative" et implique ses clients. Concrètement, un pull vendu par la marque a, tout au long de son cycle de commercialisation, absorbé plus de CO2 qu'il n'en a fallu pour le produire et le livrer au client. Pour arriver à ce tour de force, l'entreprise optimise l'ensemble de sa chaîne de valeur. Tout commence en Nouvelle-Zélande, où elle source sa laine mérinos auprès de trois exploitations utilisant des méthodes d'élevage régénératives. Le principe de ce système agricole est d'utiliser des méthodes innovantes de gestion des terres, d'alimentation ou de pâturage des animaux pour, in fine, stocker le carbone dans les sols et la végétation afin de lutter contre le réchauffement climatique. La laine des moutons récupérée, Sheep Inc la transforme en Europe dans des sites de production fonctionnant à l'énergie solaire. Même logique pour ses partenaires logistiques qui, eux aussi, utilisent l'énergie solaire. Prochaine étape : acheminer la laine de Nouvelle-Zélande en Europe en voilier. Bien sûr, ce process a un coût qu'accepte de payer le client pour contribuer activement à préserver la planète. Mais la marque le transforme aussi en véritable influenceur. Chaque article est équipé d'une étiquette NFC. En la scannant avec son smartphone, le client retrouve des informations sur le processus de fabrication et découvre l'empreinte carbone liée à son achat. Surtout, la marque propose à ses clients d'adopter un mouton ou une brebis. Par ce biais, ils peuvent ensuite le géolocaliser et suivre sa vie quotidienne, pour la partager avec leur entourage. Où est-il ? Quand a-t-il été tondu pour la dernière fois ? A-t-il eu des agneaux cette année ?