Weturn valorise le recyclage textile

Publié par le | Mis à jour le
Weturn valorise le recyclage textile

Véritable service tout au long de la chaîne de recyclage, Weturn offre une coordination pour chaque acteur du processus de recyclage.

Je m'abonne
  • Imprimer

L'entreprise de service française Weturn, lancée à l'automne 2020 s'attaque aux invendus textiles pour produire une matière recyclée de qualité. Fondée par Sophie Pignères, qui, après s'être intéressée au cycle de vie produit, s'est dirigée vers les invendus textiles, l'entreprise Weturn propose un service inédit dans le monde du recyclage.

Les chutes de tissus et fils invendus sont souvent destinés à être brûlés ou jeter alors qu'ils représentent une quantité énorme de matières premières utilisables. Ce service de coordination qui met en lien fournisseurs, fabricants et recycleurs permet de créer une réelle économie circulaire à moindre coût puisque gérée par une seule entité pour la coordination : Weturn.

Une économie circulaire rentable pour tous

Dès janvier 2022, avec la loi AGEC (Anti-Gaspillage et Economie Circulaire), la destruction des invendus deviendra interdite. Ces stocks dormants représentent déjà un manque à gagner pour les acteurs du monde textile. Le but de Weturn est de les revaloriser : " Personne ne s'occupait des invendus, qui ont la particularité d'être tous triés et collectés au même endroit, avec un accès facile à la composition et au volume pour refaire des lots de recyclage et obtenir une bonne qualité de matière recyclée ", explique Sophie Pignères.

Weturn est né d'un constat et d'un besoin partagé entre les professionnels du textile qui recherchent un moyen de recycler leurs invendus pour devenir plus durables en début de chaîne, les industriels spécialisés dans ce type de recyclage au centre, et les fabricants qui cherchaient ce type de fils recyclé. Weturn devient alors un canal de transmission d'informations et de mise en relation dans le processus de recyclage, même si l'entreprise n'actionne pas directement le procédé industriel.

" Aucun acteur ne faisait cette transmission là et ne mettait en relation les différents acteurs. Nous sommes en mesure de savoir d'où vient la matière, qui la transforme, qui la rachète, chose qui n'est pas habituelle dans le post consumérisme et le recyclage ", déclare la fondatrice de l'entreprise de service.

Un système créateur de valeur

Weturn possède une vocation environnementale, mais également économique en créant une économie circulaire pérenne et rentable pour chaque maillon concerné. " Notre système de coordination permet de proposer une matière recyclée à des prix compétitifs, avec des acheteurs demandeurs puisque cette transformation se fait à moindre coût, la collecte et le tri se faisant au même endroit et les informations étant digitalisées. Nous pouvons créer de l'emploi, rémunérer les fournisseurs pour leurs déchets, et nous rémunérer nous. C'est un système qui n'existait pas avant ", affirme la fondatrice.

L'action de Weturn s'opère dans la logistique : " Lorsque les clients nous partagent leurs inventaires de produits, nous faisons un tri, nous rassemblons tous les produits d'une même famille ensemble, tous les cotons ensemble et nous les redirigeons vers un recycleur en fonction de la matière rassemblée ", détaille Sophie Pignères. Pour l'instant, Weturn se concentre sur les acteurs français, avec des matières nobles et déjà de qualité, mais la fondatrice n'exclut pas s'intéresser à d'autres types de matériaux.

Un système duplicable

La jeune entreprise a vocation à se développer sur trois axes précis. Pour l'instant réservé à un système de BtoB, elle souhaite se positionner aussi sur du B to C pour être présente sur le marché grand public. " En proposant par exemple une forme de label pour les consommateurs ", indique Sophie Pignères.

La seconde évolution est la disposition d'un site industriel de transformation pour garder ce contrôle de traçabilité et cette dimension locale.

Enfin, la fondatrice travaille sur la duplication de son service de recyclage textile à d'autres matériaux : " Nous pourrions envisager le même process sur tout types d'invendus, cuir, soie, bois...Nous devons trouver les recycleurs pour chaque matériau existant ", confie-t-elle.

 
Je m'abonne

NEWSLETTER | Abonnez-vous pour recevoir nos meilleurs articles

La rédaction vous recommande

Retour haut de page