« Faire pivoter le business model »
Bifurquer, se transformer. De nombreuses comprennent qu'elles n'ont plus le choix et s'y mettent. L'idée notamment : développer une économie plus circulaire.
Je m'abonneLes entreprises se lancent. De plus en plus, certaines tentent de réduire leurs empreintes carbone. Pour de vrai, comme elles peuvent. C'est qu'aussi elles n'ont plus le choix. Beaucoup, notamment pour être labellisées, ont à mesurer leur bilan carbone dans le but de mettre en place un plan d'actions transversales visant à diminuer leur impact.
Stéphane Bélot, directeur de la Transition écologique & sociétale d'Électro Dépôt, qui a reçu l'an dernier un prix lors des Ekopo Awards (voir pourquoi), s'efforce, au quotidien à « allumer une étincelle et entretenir la flamme », comme il l'indique dans le Livre blanc Littlebig Connecton et Axa Climate « Transition durable, les expertises à développer pour transformer son entreprise ». Autrement dit, il essaye de « mettre toute l'entreprise en mouvement pour faire pivoter le business model ». Pour lui, au niveau des directions des sociétés, on voit bien que c'est le chemin à emprunter.
Favoriser une économie plus circulaire
"Dans la plupart des entreprises, on a compris que c'était un sujet et un poste clé dans les équipes de direction." Or, pour que cela fonctionne, poursuit-il, il convient de « vérifier l'alignement de toutes les planètes : les actionnaires, le ou la directeur.ice général.e, le comité de direction et l'ensemble des équipes. Les instances de gouvernance doivent absolument être parties prenantes de la démarche dès le démarrage sinon il y a un risque de greenwashing ou de déperdition d'énergie »...
La démarche ? Pourquoi pas favoriser une économie la plus circulaire possible ? D'ailleurs, ce secteur-là est assez « attractif » du côté de nombreux jeunes qui entrent sur le marché, comme le note Pascale Patat-Dubouis, directrice du mastère Direction commerciale et Business development à l'Ieseg, school of management.
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Réparer avant de jeter
C'est le dada de quelques acteurs. Par exemple, Pierre-Emmanuel Saint-Esprit, de Manutan (lire son portrait sur Ekopo). Ou, encore, de l'entreprise Belong. Son idée : proposer aux citoyens des appareils électroménagers résistants, qui ne cassent pas, qui durent vraiment dans le temps, dans le but de ne pas avoir à racheter neuf trop souvent. Car la grande partie de l'empreinte environnementale se situe à la conception des biens...
Et afin de ne pas opter toujours pour du neuf, on peut inciter à réparer. Souvent, les biens jetés pourraient être réparés, reconditionnés, et puis resservir. Pour l'occasion, certaines marques ont noué aussi un partenariat avec Spareka, dans le but d'aider les citoyens à réparer leurs produits électroniques, notamment. En achetant des pièces détachées.