Comment les marketeurs évaluent l'engagement environnemental de leur entreprise
L'association professionnelle de marketeurs Adetem a sondé au printemps une centaine d'entreprises à propos de leurs engagements sociaux et environnementaux. De nombreuses initiatives se mettent en place, mais comment aller plus loin, pour faire face aux nombreux défis ?
Je m'abonneLes études se suivent, les engagements aussi... De nombreuses entreprises, de taille différente, s'engagent sur les questions sociales et environnementales. Si certaines se mobilisent pour suivre la réglementation, qui évolue, d'autres empruntent le chemin de la transformation par envie de participer à la nécessaire adaptation au changement climatique. Et non pas seulement pour limiter leur empreinte carbone, mais en cherchant à ne plus nuire aux ressources naturelles, à avoir de l'impact positif sur un territoire donné, à développer une économie plus circulaire. En tout cas, de nombreux acteurs annoncent s'engager sur cette voie.
Une nouvelle étude de l'Adedem (avec OpinionWay), sortie le 9 juin, vient encore une fois le démontrer. 164 décideurs marketing & communication et dirigeants d'entreprise ont été interrogés via un questionnaire auto-administré en ligne, du 8 avril au 19 mai dernier.
Verdict : 8 dirigeants sur 10 disent avoir mis en place « un plan d'actions RSE » (qu'il soit en cours d'élaboration ou qu'il soit d'ores et déjà réalisé). Près de 7 sur 10 expliquent avoir formulé une raison d'être et 6 sur 10 avoir obtenu des labels, d'Ecovadis à B Corp, qui regroupe désormais 300 entreprises en France.
Faut-il sortir du mythe de la croissance ?
Certains affirment ne pas systématiquement communiquer sur l'ensemble de leurs initiatives. Les professionnels parlent du phénomène de « greenhushing », qui traduit, sans doute, une crainte de s'exprimer ou d'être mal compris à un moment où toute situation d'écoblanchiment n'est plus permise.
Mais autant ébruiter les actions. Beaucoup d'acteurs, en tout cas, estiment que leur engagement est « une opportunité ». Il permet, selon eux, d'améliorer l'image de la marque, de créer de la valeur économique, de se démarquer des autres, de créer de la confiance (les citoyens sont en demande de mbilisation, d'après d'autres sondages)...
Pour autant, il reste une importante marge de progression, il faut contourner les freins. Et les acteurs s'en rendent compte. Près de 4 sur 10 estiment qu'il faudrait, pour poursuivre la transformation des sociétés, « complètement revoir notre modèle économique et sortir du mythe de la croissance infinie », 6 sur 10 qu'il s'agit plutôt de « revoir une partie de notre modèle économique, tout en gardant les bases ». Sans oublier le contexte de l'inflation, qui peut freiner les citoyens...