La convention des entreprises pour le climat veut promouvoir une "économie régénérative"
La Convention des entreprises pour le Climat vient de présenter son rapport final pour "accélérer la bascule". L'ambition : que les sociétés puissent "générer des impacts positifs nets pour les écosystèmes et la société".
Je m'abonneLa Convention citoyenne pour le climat a donné des idées. Des opérations de démocratie participative similaire ont vu le jour au niveau local, comme au sein de la métropole de Grenoble. Des entrepreneurs se sont également lancés, à partir de 2020. L'enjeu, pour Eric Duverger (Michelin), à l'origine de l'initiative : réunir 150 représentants ou employeurs d'entreprises de toutes les tailles et de tous les secteurs d'activité (service, industrie, agroalimentaire et commerce) pour formuler des recommandations à mettre en place. Objectif : tendre vers une bifurcation des acteurs économiques. Les citoyens et les salariés demandent que les organisations se bougent, justement. Et qu'il n'y ait pas de différences entre les paroles et les actes. Du côté des employeurs, beaucoup ne savent pas comment s'y prendre et manquent d'informations. En tout cas, ils n'ont plus le choix.
"Une nette transformation"
Alors, il convient de mettre en place, indique le rapport final de la Convention des entreprises pour le climat, présenté fin octobre, « une économie régénérative », qui serait à l'inverse d'une « économie extractive » basée sur l'utilisation des ressources naturelles. Oui, il s'agit de prendre conscience des limites planétaires et de l'empreinte importante générée par les activités des entreprises. Et puis, surtout, « générer des impacts positifs nets pour les écosystèmes et la société ».
C'est l'idée : transformer le modèle économique, s'allier au vivant, réparer, restaurer, régénérer les conditions du vivant. De nombreux participants ont déclaré avoir beaucoup appris durant les sessions de travail. La plupart ont expliqué être prêts à évoluer dans les pratiques pour aller vers un modèle « régénératif », le stade ultime, ou en tout cas « contributif », le palier juste en-dessous, après "responsable" et "business as usual".
Comment parvenir à cette transformation ? D'abord en limitant, aussi vite que possible, ses émissions carbone, prendre en compte l'empreinte globale, c'est-à-dire mesurer l'ensemble du cycle de vie des produits entre autres, se fixer des objectifs ambitieux et concrets, ne pas penser qu'au profit coûte que coûte (« abandonner la logique volumique »), mais au contraire « placer l'humain au coeur des transformations ». Il est aussi recommandé d'aller vers un partage des valeurs au-delà de la société.
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