Semaine pour la qualité de vie au travail : plus de 8 actifs sur 10 déclarent avoir un emploi qui a du sens
Selon le sondage OpinionWay pour l'Anact, quatre interrogés sur 10 envisagent de changer de travail pour trouver un job plus porteur de sens, même si une majorité estiment en avoir un, d'ores et déjà.
Je m'abonneOn le voit de plus en plus : lors des entretiens d'embauche, les personnes qui postulent vérifient que l'entreprise partage leurs valeurs. Notamment en ce qui concerne les questions environnementales et sociales. Il s'agit d'un point capital. Au point que 4 actifs sur 10 déclarent penser à changer d'emploi dans les deux ans qui viennent pour en chercher un autre plus porteur de sens. En tout cas, si l'on se fie à un sondage OpinionWay pour l'Anact, paru en cette Semaine pour la qualité de vie au travail, organisée entre le 20 et le 24 juin.
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Mieux reconnaître le travail
En même temps, on apprend par ailleurs que 8 personnes sur 10 estiment avoir un boulot qui a du sens.
Deux chiffres « qui peuvent apparaître au premier abord contradictoires, (mais qui souligne) l'aspiration largement partagée à pouvoir bien réaliser son travail, indique dans un communiqué de presse Richard Abadie, le directeur général de l'Anact. Le sondage montre également, dit-il, que, loin de la représentation d'une quête de sens au travail essentiellement individuelle, répondre à ces inspirations implique des démarches collectives, permettant de mieux reconnaître le travail, de le réaliser dans de bonnes conditions. »
Se sentir utile
Mais, au fait, qu'est-ce qu'un travail qui a du sens ? En majorité, les personnes qui estiment en avoir un répondent qu'elles ont le sentiment de se sentir « utiles à la société », quand elles voient qu'il y a un impact notamment pour la planète. Et aussi lorsque les conditions de travail leur permettent de s'épanouir, d'apprendre, de progresser, d'évoluer...
Ce qui n'est pas toujours le cas, précise le sondage. Certains, par exemple, souhaiteraient s'exprimer et mettre sur la table des propositions afin que les choses s'améliorent, justement. Les questionnés déclarent notamment manquer de reconnaissance, en déplorant par la même occasion une rémunération insuffisante.
L'étude (portant sur un échantillon de 1 034 actifs) fait aussi apparaître qu'il y a deux interrogés sur 10 qui se questionnent davantage qu'il y a deux ans. En clair : la pandémie a joué sur les interrogations des personnes actives, notamment les jeunes, les actifs du secteur public et les managers, d'après l'étude.