Yego soutient Linkee pour batailler contre le gaspillage alimentaire

On les croise sur la voie publique. Les scooters électriques verts sont en libre-service à Paris. Depuis quelques mois, les bénévoles de l'association Linkee peuvent les utiliser gratuitement dans la capitale pour le bien de leur mission solidaire. Yego, marque espagnole et entreprise à mission, les met à disposition de l'organisation, qui bataille contre le gaspillage alimentaire. Avec leurs deux-roues motorisés, moins polluants que leurs homologues thermiques (15,4 grammes de CO2 par km par passager, c'est d'ailleurs « neuf fois moins » qu'un véhicule thermique, d'après la compagnie ayant mesuré son bilan carbone en 2022), les bénévoles peuvent chercher les invendus des points de vente, à l'instar des supermarchés et des boulangeries, dans le but de les apporter dans la foulée aux structures caritatives en charge de la distribution des mets aux publics en situation de grande précarité.

Yego indique que « cela avait du sens », dixit Natalia Rojas, directrice marketing de la société. Celle-ci avait déjà soutenu l'ONG Surfrider en organisant des sessions de nettoyage de plages. Mais elle voulait poursuivre son engagement social et environnemental en épaulant une association. Mais laquelle ? Et sous quelle forme ? Afin de tenter d'y répondre et d'y voir plus clair, la société ibérique a contacté la start-up parisienne Soqo, dont l'objectif est justement de mettre en relation les entreprises et les associations afin qu'elles parviennent à s'entendre sur un programme de partenariat.

Contourner le manque de temps

"Parfois, les équipes, y compris RSE, repoussent, voire renoncent à se mobiliser, car elles ne savent pas comment s'y prendre ou comment sélectionner la cause sociale ou environnementale à soutenir, d'autant qu'il y en a tellement", observe Victor Coeur, cofondateur de Soqo, content de pouvoir mettre en place des partenariats "gagnant-gagnant", par exemple celui entre Yego et Linkee.

La mission de la start-up Soqo est d'aider les un.e.s et les autres à échanger pour qu'ils et elles trouvent des terrains d'entente, si possible qui puissent durer. Là est la difficulté, selon Victor Coeur, car souvent "les organisations manquent de temps pour pouvoir mener à bien ce type de projets dans le temps". Des projets utiles, tant pour les associations dans ce contexte de crise sociale, que les entreprises, appelées à se mobiliser et à bifurquer toujours plus...