Le groupe Fnac Darty donne ses invendus à des associations
Les enseignes du groupe visent à revaloriser leurs produits invendus via la société à mission Comerso, qui aide les entreprises à développer une économie circulaire.
Je m'abonne« Nous souhaitons nous positionner comme un acteur majeur de l'économie circulaire, durable et solidaire », indique dans un communiqué Martin Aunos, directeur seconde vie du groupe Fnac Darty. Ainsi son groupe a-t-il noué un partenariat avec l'entreprise Comerso, afin de revaloriser les invendus de ses magasins.
Les livres, les jeux et autres consoles qui n'ont pas trouvé d'acheteur (ou qui n'ont pu être mis en rayon en raison d'un emballage abîmé) seront redistribués à des associations comme Bibliothèques sans frontières, le réseau Envie ou les Apprentis d'Auteuil - en fonction du domaine des produits vendus.
L'opération a été testée à la fin de l'année 2021 avec l'enseigne Fnac ; Nature & Découvertes s'y est mise il y a un mois, puis vient le tour de Darty au mois de juin. « Chaque enseigne, chaque point de vente a des produits et des rythmes de vente différents, indique François Vallée, directeur marketing et communication de l'entreprise à mission, joint par Ekopo. Il faut s'adapter. »
"Connecter" chaque point de vente avec une association à proximité
Pour Nature & Découvertes, les invendus seront recherchés lors de « campagnes », plusieurs fois par an, et seront directement redistribués aux bénéficiaires (sans passer par un local de stockage). Quant aux autres enseignes, elles sont censées prévenir Comerso quand elles le souhaitent pour que celle-ci puisse récupérer les stocks des produits neufs non écoulés. Comerso, également certifiée B Corp, travaille avec 1 500 associations sur tout le territoire, permettant de « connecter » chaque point de vente avec une structure des environs.
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« Nous jouons un rôle de facilitateur dans les mises en contact, les échanges et la gestion des opérations de valorisation. Nous sommes en quelque sorte un accélérateur d'économie circulaire dans les entreprises », précise dans un communiqué Pierre-Yves Pasquier, cofondateur de Comerso.
"Les mentalités évoluent"
Depuis le début de l'année, il n'est désormais plus possible de détruire les invendus non alimentaires. « Si certaines ont su anticiper, de nombreuses entreprises ne sont toujours pas conformes à la réglementation, indique François Vallée. Souvent, c'est qu'elles ne sont pas au courant du récent cadre légal ou ne réalisent pas les avantages d'une valorisation des invendus. » D'où l'enjeu de sensibilisation et de prise de conscience.
En premier lieu, dit-il, « les entreprises réalisent des économies » en donnant aux associations (grâce à la défiscalisation). Sans compter l'impact environnemental (réduction des déchets), mais aussi... social. « On l'a vu lors des fêtes en décembre dernier, les associations ont distribué les invendus à des personnes dans le besoin, à des enfants orphelins, déracinés », se félicite François Vallée.
Comerso indique vouloir « toucher de plus en plus d'entreprises » pour qu'on cesse de jeter à tout-va, surtout dans un contexte de changement climatique qui s'accélère. « Les mentalités évoluent depuis quelques années, cela va dans le bon sens, note-il néanmoins, la pandémie a changé les façons de penser. »